Lors de son intervention à l’ESENet Talent Fair 2025, Maher Lahmer, représentant du groupe Facilis, expert en technologies et ancien cadre chez Google et IBM, a présenté une analyse comparative des approches américaine, chinoise et européenne en matière d’intelligence artificielle. Il a souligné la nécessité pour la Tunisie de tirer profit de ces modèles pour élaborer une stratégie nationale solide, capable de soutenir ses secteurs économiques et son développement futur.
Intervenant lors de la 7ᵉ édition de l’ESENet Talent Fair, organisée le 26 novembre au Technopôle de La Manouba, Maher Lahmer a livré une analyse approfondie des grandes approches internationales en matière d’intelligence artificielle, en mettant en lumière les dynamiques stratégiques qui façonnent aujourd’hui l’économie mondiale.
Il a expliqué que les États-Unis adoptent un modèle fondé sur un environnement particulièrement favorable à l’innovation technologique, grâce à une forte interaction entre le gouvernement et les entreprises privées.
Selon lui, la puissance américaine en IA repose sur un soutien massif à la recherche, une agilité réglementaire et une capacité à financer des projets ambitieux, donnant naissance à un écosystème performant dominé par les géants du numérique.
À l’inverse, il a souligné que l’Europe se distingue par une approche beaucoup plus prudente, voire «timide» (comme il l’a mentionné lors de son intervention), marquée par une réglementation stricte et une volonté prioritaire de protection des données et des droits des citoyens.
Si ce positionnement se veut éthique et protecteur, il limite pour l’instant la rapidité des avancées technologiques par rapport aux modèles américain et chinois.
Quant à la Chine, Maher Lahmer a rappelé qu’elle adopte une stratégie centralisée et volontariste, soutenant l’IA comme pilier majeur de sa compétitivité internationale à travers d’importants investissements publics et privés.
En se basant sur cette comparaison, il a invité la Tunisie à s’inspirer intelligemment de ces trois modèles pour construire sa propre voie, adaptée à ses réalités économiques et institutionnelles.
Il a souligné que le pays gagnerait à adopter l’audace américaine, la vision de long terme chinoise et la rigueur éthique européenne, afin de moderniser ses secteurs économiques, renforcer sa productivité et assurer un futur durable fondé sur le numérique.
Selon lui, l’IA représente une opportunité stratégique majeure que la Tunisie doit aborder avec ambition, coordination et investissement.









