La Tunisie est bien engagée dans le projet de construction de la Route transsaharienne qui correspond à un corridor économique reliant les capitales de la Tunisie, de l’Algérie, du Niger, du Mali, du Tchad et du Nigeria, sur une longueur totale de 9 768 km, dont 8 222 km sont déjà achevés. Ce programme a pour objectifs de réduire le coût du transport des personnes et des marchandises, d’intensifier les échanges commerciaux entre les pays africains susmentionnés et les autres pays du continent. Il vise également à développer les interactions économiques et sociales entre les régions, à contribuer à désenclaver des populations entières et à réaliser l’intégration économique régionale et nationale.
Le projet de loi de finances 2026 comporte une enveloppe pour les travaux de doublement de la Route nationale n°13, qui relie les villes intérieures de Sidi Bouzid (Fatenna et Ouled Haffouz) et Kasserine (Sbeïtla et Foussana) à l’autoroute A1 au niveau du gouvernorat de Sfax (Menzel Chaker). À cette fin, l’emprise de ladite Route nationale sera libérée pour son doublement sur une distance de 182 km, incluant un embranchement de liaison avec la Route régionale n°82 sur une longueur de 3 km.
Le financement est assuré par les conventions de prêts avec la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et la Banque européenne d’investissement qui permettant de financer 80% du coût global estimé à 1 470 MTND.
C’est effectivement le type de projet qu’il faut soutenir, porteur d’espoir pour le développement des régions de l’intérieur de la Tunisie et pour l’intégration économique du continent. Cependant, son succès ne dépend pas seulement de sa construction, mais aussi de la gestion des impacts sociaux, de la soutenabilité financière, de la maintenance future et de la stabilité régionale. C’est un pari sur l’avenir qui, s’il est bien mené, pourrait considérablement transformer le paysage économique de la Tunisie centrale et de ses voisins.








