La séance commune entre l’Assemblée des Représentants du Peuple et le Conseil national des régions et des districts a repris lundi 17 novembre 2025 pour examiner la mission de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le projet de budget de l’État 2026, en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, Mondher Belaid, et des présidents des deux chambres.
Cette discussion s’inscrit dans la continuité du processus budgétaire lancé pour 2026 et accorde une place centrale à la réforme du système universitaire. Le ministre a rappelé que la priorité du département est d’améliorer l’employabilité des diplômés en modernisant la formation et en renforçant les secteurs porteurs. Il a souligné que cette stratégie repose sur la mise en place de parcours adaptés aux nouveaux besoins économiques et à l’évolution du marché du travail.
Parmi les mesures annoncées figure la création de nouveaux établissements spécialisés dans les formations paramédicales, un domaine gelé depuis 2011 et désormais rouvert face à la forte demande dans ce secteur important. Le ministre a également mis en avant le programme du « étudiant entrepreneur », destiné à encourager l’innovation et à transformer l’université en espace propice aux projets créatifs et aux idées à potentiel économique.
Dans le cadre des préparatifs pour l’entrée en fonction du Conseil supérieur de l’éducation, le ministère a finalisé plusieurs textes législatifs et réglementaires, dont un projet de loi dédié à l’enseignement supérieur. Concernant les concours de recrutement des docteurs, le ministre a précisé que 1350 postes ont été ouverts au titre de 2025 et qu’un nombre équivalent sera lancé en 2026, dans une logique de transparence et d’égalité des chances.
Le ministre a également présenté les grandes orientations en matière de recherche scientifique. Le budget destiné à la recherche passera de 183 millions de dinars en 2025 à 215 millions en 2026. L’objectif est d’adapter le système national de recherche aux mutations technologiques, aux défis climatiques, économiques et sociaux. Cette montée en puissance s’illustre notamment par la création de 50 nouveaux laboratoires répartis dans différentes régions, spécialisés dans l’environnement, le territoire ou encore l’innovation appliquée. Des réseaux de recherche et des pôles d’excellence seront mis en place pour renforcer la coopération entre chercheurs et valoriser l’expertise tunisienne.







