Dans les interventions des députés lors de la séance plénière du 16 novembre 2025, un thème est revenu en boucle: les routes, qu’il s’agisse de leur entretien, de la création de nouvelles voies ou de l’ouverture de pistes rurales.
Le ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Slah Zouari, a rappelé que 40% de son budget sont désormais consacrés aux infrastructures routières. Une part massive qui reflète une nouvelle stratégie: moderniser le réseau national, renforcer la maintenance, développer les routes express et les autoroutes et, surtout, installer un système particulier pour les pistes rurales afin de relier les régions reculées aux services essentiels et aux centres urbains.
Le ministre a décrit une carte du pays en mouvement, traversée par des projets dans toutes les régions. Pour soutenir ce nouvel élan, la priorité n’est pas seulement financière mais aussi humaine: renforcer les effectifs, notamment chez les ingénieurs, les contrôleurs de travaux et les techniciens, devient une nécessité pour suivre correctement la cadence des chantiers.
Le ministre a confirmé le lancement imminent du projet d’autoroute Bousalem-Fernana (45 km), considéré comme l’un des plus importants du programme. Il a également annoncé l’avancement de l’autoroute du Kef (110 km), dont la procédure de libération du foncier démarrera début 2026. Il a ensuite évoqué d’autres axes structurants, comme la route nationale 15 reliant Kasserine à Gabès via Gafsa, ou encore la route nationale 16 reliant Gabès aux frontières algériennes en passant par Kebili, actuellement en phase d’étude.
Parallèlement, une série de projets est déjà en cours, allant du nouvel accès sud de Tunis à la route de Korbous, en passant par l’autoroute de Jelma et la liaison vers Bizerte. Et pour les années 2026 à 2030, un objectif stratégique s’impose: réaliser 3 000 km de pistes agricoles, un chiffre qui illustre l’ambition de rapprocher les zones rurales des réseaux économiques.


