Au troisième trimestre 2025, les chiffres de l’INS montrent un marché du travail qui se contracte doucement, presque silencieusement. La population active recule légèrement pour atteindre 4 259,3 mille personnes, contre 4 259,9 mille au trimestre précédent. Une baisse minime à l’échelle statistique, seulement 0,6 mille personnes, mais qui suffit à infléchir une tendance installée depuis plusieurs mois.
Derrière ce total, la répartition reste très marquée: 2 922,5 mille hommes, soit 68,6% de l’ensemble des actifs, contre 1 336,8 mille femmes (31,4%). Cette légère baisse du nombre d’actifs entraîne mécaniquement un recul du taux d’activité, qui passe de 46,2 à 46,1%.
La diminution touche aussi ceux qui ont un emploi. Le nombre d’actifs occupés glisse à 3 605,6 mille, après 3 608,8 mille au trimestre précédent, soit 3,2 mille personnes de moins. Là encore, l’écart paraît petit, mais il reflète un marché qui peine à absorber toutes les forces disponibles. Parmi ces personnes occupées, les hommes représentent 71,2% du total, avec 2 558,8 mille individus. Les femmes, elles, sont 1 036,8 mille, soit 28,8%. Une structure qui montre que l’emploi demeure fortement masculinisé.
La photographie sectorielle apporte un éclairage plus net. Plus de la moitié des actifs occupés travaillent dans les services, qui concentrent 53,5% des emplois. Viennent ensuite les industries manufacturières avec 19,2%, les industries non manufacturières avec 13,2%, puis enfin l’agriculture et la pêche, qui regroupent 14,2% des personnes occupées. Quatre piliers, quatre dynamiques différentes, mais une même réalité: c’est surtout le secteur tertiaire qui soutient encore l’emploi dans le pays.









