Le conseil ministériel restreint présidé hier par la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri a été consacré à la mise en place d’un nouveau système d’investissement, inscrit dans le cadre du mécanisme économique et du futur modèle de développement 2026-2030. L’objectif affiché est de créer un environnement d’investissement plus efficace, plus fluide et capable de soutenir une croissance inclusive.

Le gouvernement veut s’appuyer sur des normes internationales et renforcer les pratiques d’investissement responsables, tout en mettant en avant la justice sociale, l’amélioration de la qualité de vie, la création d’emplois et la stabilité sociale. Cette orientation s’inscrit dans la vision présentée par le président de la République.
Lors de la réunion, la cheffe du gouvernement a mis l’accent sur les réformes déjà engagées, notamment la numérisation des services, l’amélioration des infrastructures et l’accélération du traitement des dossiers des investisseurs. Elle a également insisté sur la nécessité de simplifier davantage les procédures et de rendre le système plus attractif pour les investisseurs nationaux et étrangers.
Le conseil a étudié une proposition détaillée pour élaborer un système intégré de gestion de l’investissement comprenant plusieurs composantes essentielles. La première concerne la création d’une plateforme centrale dédiée à l’investisseur, qui regroupera tous les services, procédures et outils d’évaluation. Cette plateforme doit devenir l’unique point de contact pour toutes les démarches liées à l’investissement, avec une interconnexion complète avec les systèmes informatiques des autres institutions publiques.
Le projet prévoit une révision globale du cadre juridique, incluant la mise à jour des cahiers des charges et la suppression de certaines licences, afin de rendre le parcours de l’investisseur plus simple et plus transparent. Une meilleure organisation des structures liées à l’investissement est également envisagée: autorisations, accompagnement, suivi et évaluation seront alignés sur un même modèle de fonctionnement.
Les incitations accordées aux investisseurs devront être plus diversifiées et adaptées aux priorités nationales. Le conseil recommande de cibler particulièrement les projets à forte valeur ajoutée et à impact direct sur le développement, surtout dans les secteurs jugés prioritaires. Les critères d’attribution des incitations incluront des principes de performance, de responsabilité et de valeur ajoutée.
Le conseil a aussi souligné l’importance de renforcer les services d’accompagnement, de gouvernance et de transparence, afin d’offrir aux investisseurs un parcours plus clair, plus rapide et plus fiable.
Enfin, la cheffe du gouvernement a demandé d’appliquer ces réformes selon une feuille de route rigoureusement planifiée et de finaliser la plateforme nationale de l’investisseur avant la fin du premier trimestre 2026.








