Après une première opération, qui lui a permis de lever 25,2 Mtnd, Tunisair vient de lancer un second emprunt obligataire «Emprunt Obligataire Tunisair 2025-2». Cette fois, le montant est significativement plus important et s’élève à 124,800 Mtnd, sans appel public à l’épargne.
La sortie se base sur les décisions de la dernière Assemblée générale ordinaire, qui a statué sur les états financiers de l’exercice 2021. Les actionnaires ont autorisé le conseil d’administration de la compagnie aérienne à émettre une dette obligataire pouvant atteindre 150 Mtnd sur une période de 12 mois. En faisant la somme des deux émissions, nous comprenons qu’il s’agit de la seconde et dernière opération, du moins jusqu’à la tenue de la prochaine réunion des actionnaires.
Cinq catégories sont proposées, avec une valeur nominale de 100 Tnd par titre de créance. La durée est de sept ans, dont une année de grâce. Et l’amortissement est mensuel constant à partir de la deuxième année au taux d’intérêt annuel de 10% (brut). Le paiement des intérêts sera également mensuel.
Ce qui diffère entre les catégories est la période de libération, définie comme suit:
– Catégorie A : 30 Mtnd, à libérer entre le 11 et le 20 novembre 2025,
– Catégorie B : 30 Mtnd, à libérer entre le 11 et le 20 décembre 2025,
– Catégorie C : 30 Mtnd, à libérer entre le 12 et le 20 janvier 2026,
– Catégorie D : 30 Mtnd, à libérer entre le 11 et le 20 février 2026,
– Catégorie E : 4,8 Mtnd, à libérer entre le 11 et le 20 mars 2026.
Les souscriptions seront reçues auprès du siège de la compagnie. Les paiements mensuels des intérêts et le remboursement du capital dû seront effectués à terme échu, le 20 de chaque mois. Si le 20e jour du mois coïncide avec un jour non ouvrable, le paiement sera reporté au premier jour ouvrable suivant.
Le mode de remboursement mensuel impose une obligation de performance immédiate à la gestion de la compagnie, contrairement à une échéance in fine. Chaque paiement constitue un test de crédibilité sur les marchés, et tout manquement compromettrait définitivement toute émission obligataire future avec appel public à l’épargne.
Bien que l’enveloppe globale constitue une bouffée d’oxygène pour la trésorerie, elle est insuffisante pour résoudre durablement les difficultés opérationnelles persistantes de Tunisair. La priorité doit se focaliser sur la restructuration en profondeur de son exploitation.






