À l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels, le géant danois du transport maritime Maersk, souvent considéré comme un baromètre fiable du commerce mondial, a livré sa vision de l’évolution des échanges internationaux. Son diagnostic, étayé par des performances financières meilleures que prévu, contredit les discours annonçant le repli de la mondialisation.
Le groupe a relevé son estimation de bénéfice annuel, témoignant d’une résilience généralisée de la demande. Cette robustesse est observée dans toutes les régions, y compris aux États-Unis, où l’activité a connu un rebond à l’approche du pic saisonnier de fin d’année.
La performance enregistrée ne repose pas seulement sur un regain de la demande, mais aussi sur une maîtrise opérationnelle. En dépit d’un environnement inflationniste et d’incertitudes persistantes, Maersk a su contenir ses coûts et améliorer ses marges, démontrant une agilité managériale qui participe directement à ses bons résultats. La confiance de l’armateur se lit également dans ses prévisions sectorielles. Maersk anticipe désormais une croissance des volumes du marché mondial des conteneurs d’environ 4% pour 2025, contre une fourchette précédente de 2 à 4%. Le principal moteur de cette croissance reste la puissance manufacturière chinoise. Celle-ci continue d’alimenter les échanges mondiaux et d’irriguer toutes les régions.
Toutefois, la grande question est de savoir ce qui va se passer dans les trois prochaines années dans le transport maritime. Il y a un carnet de commandes colossal et une incertitude immense sur le marché. L’une des sources d’inquiétude est que l’industrie commence à pâtir de la baisse des taux de fret. Les perturbations en mer Rouge, qui retirent effectivement environ 7 à 8% de la flotte mondiale de la circulation, engendrent une surcapacité des navires.







