L’activité des startups africaines se concentre principalement dans quelques pôles dynamiques, avec l’Afrique du Sud et l’Égypte en tête. Selon les données du Global Startup Ecosystem Report 2025 publié par Startup Genome, ces deux pays ont levé respectivement 467,8 et 281,6 millions de dollars en 2024, confirmant leur position de leaders régionaux.
Derrière eux, le Nigeria et le Maroc suivent avec des montants similaires, autour de 176 millions de dollars chacun, tandis que le Kenya complète le top cinq avec 172,2 millions de dollars. Ces cinq pays concentrent à eux seuls plus de 80% des fonds levés sur le continent, témoignant d’un écart encore marqué entre les grands hubs technologiques et les écosystèmes émergents.
Des pôles régionaux contrastés
Le Nigeria se distingue non seulement par ses levées de fonds mais aussi par son nombre exceptionnel de startups issues du célèbre accélérateur Y Combinator (57), preuve d’un écosystème entrepreneurial mature et internationalisé. L’Afrique du Sud et l’Égypte comptent chacune une licorne, tout comme le Sénégal, ce qui souligne la montée en puissance des innovations africaines à fort impact.
En Afrique du Nord, la Tunisie et le Maroc confirment leur présence sur la scène continentale avec respectivement 15,2 et 176,9 millions de dollars levés.
En Afrique subsaharienne, les écosystèmes du Ghana, du Rwanda et de l’Ouganda progressent lentement mais affichent un dynamisme certain, soutenus par une jeunesse entrepreneuriale et des initiatives locales d’incubation.
Un écosystème en mutation
L’année 2024 marque une consolidation des écosystèmes africains, portés par l’accélération de la digitalisation, la montée des fintechs et l’intérêt croissant des investisseurs internationaux. Cependant, les disparités régionales restent importantes: seuls quelques pays parviennent à attirer des capitaux significatifs, tandis que d’autres, comme la Somalie ou la Namibie, demeurent encore à un stade embryonnaire.
Pour Startup Genome, la prochaine étape consistera à renforcer la connectivité entre les hubs africains et à améliorer l’accès au financement pour les jeunes pousses locales, afin de transformer le potentiel du continent en un véritable moteur d’innovation mondiale.


