Le rapport «Where to Invest in Africa 2025/26», publié par la holding sud-africaine de services financiers Rand Merchant Bank (RMB), dresse le classement des pays africains les plus attractifs pour les investissements au cours des deux prochaines années. Selon ce classement, les Seychelles, Maurice, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Maroc, le Ghana et l’Algérie se positionnent en tête, reflétant leur stabilité économique, leur ouverture aux affaires et le développement de leurs infrastructures.
En fait, ce classement repose sur quatre critères principaux. D’abord, la performance économique et le potentiel, mesurés notamment par la croissance du PIB et la diversification économique. Ensuite, l’accessibilité des marchés et l’innovation, prenant en compte la qualité des infrastructures et l’ouverture au commerce international. Le troisième pilier concerne la stabilité économique et le climat d’investissement, évaluant la régulation, la transparence et la fiabilité des politiques publiques. Enfin, le développement social et humain est pris en compte, avec un regard sur l’éducation, la santé et la qualité de vie. Ces indicateurs permettent aux investisseurs d’identifier les pays offrant les meilleures opportunités et les risques associés.
Dans ce classement, la Tunisie occupe la 12ᵉ position. Sa place résulte d’un équilibre entre atouts et défis. Le pays bénéficie d’une main-d’œuvre qualifiée, d’une proximité stratégique avec l’Europe et de secteurs porteurs comme le tourisme, l’agriculture et les technologies de l’information. Cependant, cette position est limitée par des défis macroéconomiques, notamment une dette publique élevée et une croissance économique modeste, ainsi que par une instabilité politique qui peut freiner la confiance des investisseurs.
Le rapport de RMB souligne que, malgré ces contraintes, la Tunisie continue d’attirer les investisseurs grâce à sa position géographique et à ses ressources humaines. Pour les acteurs économiques, cette 12ᵉ place représente un signal encourageant mais souligne également la nécessité de poursuivre les réformes pour renforcer la compétitivité et attirer davantage de capitaux étrangers.









