Lors des « Rencontres du Financement » organisées par la CCI Tuniso-Française, Fernando Rodrigues, Chef des opérations du secteur privé pour l’Afrique du Nord à la Banque Africaine de Développement (BAD), a présenté les principaux axes d’intervention de l’institution en faveur du développement économique régional. À ce jour, le portefeuille du département du secteur privé de la BAD pour l’Afrique du Nord représente plus de 600 millions d’euros, contribuant à des projets variés allant des infrastructures à l’énergie, en passant par l’agro-industrie et les services sociaux.
Depuis sa direction régionale à Tunis, Fernando Rodrigues supervise les opérations allant de la Mauritanie à l’Égypte, ciblant aussi bien les entreprises privées que certaines entreprises publiques financièrement autonomes. La BAD intervient principalement à travers des prêts, des garanties et des prises de participation en fonds propres, avec pour objectif de créer un effet catalytique en mobilisant d’autres investisseurs et partenaires financiers. « Notre vocation est d’accompagner des projets d’investissement, de diversification et de modernisation, tout en assurant leur durabilité sociale et environnementale », a-t-il expliqué.
L’institution distingue deux guichets complémentaires : le guichet public, qui soutient les États dans des projets d’envergure, notamment les infrastructures et les politiques incitatives aux investissements, et le guichet privé, qui se concentre sur les opérateurs économiques, en particulier les PME. Les financements proposés peuvent couvrir environ un tiers du coût total des projets, avec des montants généralement supérieurs à 10 millions d’euros ou de dollars. Les durées de financement varient de 8 à 12 ans pour la plupart des projets, et peuvent atteindre 20 ans pour les infrastructures ou l’énergie.
Parmi les secteurs financés, l’énergie, l’agro-business, l’éducation et la santé sont prioritaires, avec un accent sur l’impact environnemental et social. La BAD accompagne également les entreprises dans leur mise en conformité avec les standards internationaux et favorise l’accès à des financements en monnaie locale grâce à des mécanismes de garantie partielle en partenariat avec des banques commerciales régionales. « Nous cherchons à maximiser la création d’emplois, la génération de revenus et à renforcer la durabilité des entreprises », a souligné Fernando Rodrigues.
Opportunités d’accompagnement en Tunisie