La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a présidé, le 7 octobre 2025, un conseil ministériel consacré aux réformes financières structurelles destinées à renforcer la justice sociale et à instaurer un développement équitable entre les régions.
En fait, selon la cheffe du gouvernement, ces réformes visent à concrétiser les principes constitutionnels relatifs au droit à une répartition équitable du développement, à la santé, à l’éducation et au transport, tout en consolidant les fondements d’un État social.
Il convient de noter également que ces réformes tiendront compte de la conjoncture économique nationale et mondiale, et reposeront sur plusieurs axes:
- instaurer un système fiscal plus juste, limitant l’évasion fiscale et intégrant l’économie parallèle;
- renforcer l’autonomie financière de l’État à travers une meilleure mobilisation des ressources nationales;
- adopter une nouvelle approche participative, fondée sur les propositions des conseils locaux et régionaux, pour orienter les projets de développement;
- promouvoir l’emploi et l’inclusion économique et sociale.
Lors du conseil, la ministre des Finances a présenté un plan de réformes financières structurelles axé sur deux volets: la politique de dépenses publiques et la mobilisation des ressources de l’État.
Dépenses publiques orientées vers le social et la relance
Les réformes annoncées s’inscrivent dans une volonté claire de renforcer le rôle social de l’État. Elles accordent une place centrale à la création d’emplois et à la réduction du chômage, conformément au décret n°3 de 2025, publié le 3 octobre. Le gouvernement entend également soutenir les prix et accompagner les ménages à revenu limité, tout en protégeant le système de subventions afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
Dans la même logique, l’exécutif mise sur une relance de l’investissement et un développement régional équitable, fondés sur les projets proposés par les conseils locaux et régionaux. La réforme des entreprises publiques figure aussi parmi les priorités, avec l’objectif de les restructurer pour améliorer leur efficacité et leur contribution à l’économie nationale.
Ces mesures s’accompagnent d’un soutien accru aux secteurs vitaux, tels que l’agriculture, la santé, le transport et l’éducation, considérés comme des piliers de la cohésion sociale. Enfin, le gouvernement souhaite impulser une transition énergétique et écologique et renforcer la production ainsi que l’industrie locales, afin de consolider la souveraineté économique du pays.
Une mobilisation accrue des ressources nationales
Pour renforcer l’autonomie financière du pays, le gouvernement prévoit de:
- stimuler la croissance et l’investissement;
- lutter contre l’évasion fiscale et intégrer l’économie informelle;
- élargir la base d’imposition tout en allégeant la charge fiscale sur les particuliers;
- encourager les Tunisiens résidant à l’étranger à investir en Tunisie;
- améliorer l’accès au logement et accélérer la digitalisation des services publics, notamment via les paiements électroniques.