Vous avez certainement constaté la hausse des prix du chocolat ces deux dernières années, surtout celui importé. La raison est une carence de l’offre dans le fief du cacao, la Côte d’Ivoire. Cette année, il y a de bons signes, avec des précipitations supérieures à la moyenne, enregistrées dans la plupart des principales régions productrices de cacao. Elles devraient favoriser une récolte principale plus longue et plus abondante entre octobre 2025 et mars 2026. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao. Il est en pleine saison des pluies, qui s’étend officiellement d’avril à la mi-novembre, période pendant laquelle les précipitations sont abondantes et souvent fortes.
Maintenant que la campagne s’annonce positive, les producteurs sont réticents à vendre. Ils attendent que le nouveau prix de commercialisation soit fixé par le gouvernement début octobre. Ils tablent sur un prix à la production de 3,9 dollars le kg. Le Ghana avait fortement révisé les prix payés aux producteurs, désormais à 5 040 dollars la tonne. Cela devrait soutenir des prix élevés sur les marchés. La saison 2024-2025 a montré un déficit de production, à l’échelle internationale, de plus de 160 000 tonnes.
Pour nous, les importations de chocolat seront plus coûteuses, non seulement à cause des tensions dans les zones de production, mais aussi sous l’effet des droits de douane américains. La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui produisent ensemble les deux tiers du cacao mondial, se sont respectivement vus appliquer des droits de douane à hauteur de 21et 10%, ce qui pourrait accélérer la hausse des prix du chocolat à l’échelle mondiale. Votre chocolat préféré risque alors d’être un peu amer.