L’Autorité de Contrôle de la Microfinance publie chaque mois un baromètre permettant de suivre la qualité de l’actif des institutions de microfinance (IMF) constituées sous forme de sociétés anonymes. La régularité et la qualité de cette information sont uniques dans l’industrie financière Tunisienne et constituent un
exemple à suivre.
Il en ressort qu’au mois d’août 2025, les crédits décaissés ont atteint un total de 212,5 MTND, répartis sur 48 527 prêts. Il s’agit de la deuxième meilleure performance mensuelle de l’année en volume, et de la meilleure en nombre de financements octroyés. Cela a porté l’encours global à 2 484,8 MTND. Le nombre de clients actifs s’élève désormais à 705 707.
La qualité de l’actif reste satisfaisante, avec un taux de PAR 30 (portefeuille à risque à 30 jours) de 3,52 %. Toutefois, une vigilance s’impose. En 2025, le taux de PAR 1-30 a dépassé à deux reprises le seuil de 2 %, traduisant un début de tension dans le remboursement à court terme. Les IMF évoluent dans le même environnement économique que les autres établissements de crédit, et les difficultés rencontrées par les agents économiques pour honorer leurs engagements se multiplient. Le système mis en place par les IMF a démontré son efficacité, notamment en matière de recouvrement et il convient de le consolider et de l’adapter face aux nouveaux défis.
Aujourd’hui, les institutions de microfinance sont devenues des acteurs clés de l’inclusion financière, en permettant à un nombre croissant de Tunisiens d’accéder à des financements adaptés à leurs besoins. Par ailleurs, les IMF elles sont actives sur le marché primaire obligataire et bénéficient de la confiance des épargnants,
renforçant leur rôle dans l’écosystème financier national. Ce n’est pas donc pas surprenant de constater que les banques regardent de près cette activité.