La Tunisie prendra part au deuxième sommet africain sur le climat (ACS2), qui se déroulera du 8 au 10 septembre 2025 à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Cet événement rassemblera de nombreuses sessions thématiques, avec plus de 50 panels et plus de 180 événements parallèles abordant des thématiques telles que les solutions basées sur la nature, les technologies, l’énergie, l’agriculture et les systèmes alimentaires, l’urbanisme, les transitions justes, les minéraux verts, les systèmes d’alerte précoce, la santé ainsi que la finance et l’investissement.
Coorganisé par l’Union africaine et le gouvernement éthiopien, le sommet porte sur le thème «Accélérer les solutions climatiques mondiales: Financement pour un développement résilient et vert de l’Afrique». Il vise à renforcer la réponse collective du continent face aux aléas climatiques, en mettant l’accent sur des solutions naturelles, le reverdissement et la solidarité régionale.
Les dirigeants africains profiteront de cette plateforme pour constituer une position commune axée sur la justice climatique, le financement durable et le transfert de technologies.
Ce sommet se tient à seulement quelques mois de la COP30, la conférence internationale de l’ONU sur les changements climatiques, prévue du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au Brésil.
Il est attendu que la COP30 honore ses engagements envers l’Afrique et son 1,5 milliard d’habitants. Les dernières COP ont d’ores et déjà permis de mettre en place des accords majeurs, tels qu’un fonds historique pour les pertes et dommages, une transition équitable vers les énergies propres, des objectifs mondiaux en adaptation et un triplement des financements climatiques destinés aux pays en développement, devant atteindre 1 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035.
Néanmoins, selon ONU Climat et le gouvernement éthiopien, pour que ces avancées profitent pleinement à l’Afrique, la COP30 doit concrétiser ces engagements par des mesures ambitieuses à mettre en œuvre sur le terrain et des solutions évolutives qui marquent une nouvelle phase d’action.
Lors de la COP29 à Bakou, les pays développés ont promis de mobiliser au moins 300 milliards de dollars annuellement pour la lutte climatique, un montant encore très éloigné du milliard de dollars demandé par les pays en développement, indispensable pour faire face à la crise climatique.
Pour sa part, la Tunisie estime ses besoins financiers pour la mise en œuvre de sa Contribution déterminée à l’échelle nationale (CDN) à environ 19,4 milliards de dollars sur la période 2021-2030. Cette somme comprend 14,4 milliards pour l’atténuation des émissions, 4,3 milliards pour l’adaptation et 0,7 milliard pour le renforcement des capacités.
Sur ce total, la Tunisie prévoit d’apporter 3,3 milliards de ressources propres, soit 23% des financements nécessaires, tandis que le reste devra être obtenu grâce à un soutien international sous forme de crédits, dons, investissements directs étrangers, intégration dans les marchés carbone, entre autres.