Selon le rapport The State of Commodity Dependence 2025 publié en juillet par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), les importations alimentaires du continent africain ont atteint 97 milliards de dollars entre 2021 et 2023. Ce montant représente une hausse de près de 19% par rapport à la période 2012-2014, mais reste inférieur aux niveaux enregistrés par la Chine (208 milliards USD) et les États-Unis (177 milliards USD).
Dans le classement africain, l’Égypte arrive en tête avec 16,4 milliards USD, suivie de l’Algérie (9,9 milliards USD), du Maroc (8,7 milliards USD), de l’Afrique du Sud (6 milliards USD) et du Nigeria (5,6 milliards USD). L’Égypte demeure le plus grand importateur, malgré une population deux fois moins importante que celle du Nigeria.
La Cnuced souligne par ailleurs de fortes disparités: la part des produits alimentaires dans les importations totales est de seulement 2,6% au Liberia, contre 35,8% en Somalie.
Ces données mettent en lumière la dépendance persistante de plusieurs pays africains aux denrées importées, une fragilité accentuée par la hausse des prix mondiaux, les conflits et les effets du changement climatique.