Avec l’introduction de BNA Assurances, la Bourse de Tunis abrite désormais 7 acteurs du secteur. Progressivement, il est en train de devenir un poids lourd du marché. À la fin de la semaine dernière, la capitalisation boursière de l’assurance s’est élevée à 1 766,050 Mtnd, sot 5,74% de la capitalisation globale du marché. Il occupe la quatrième place derrière les indétrônables banques, l’agroalimentaire et boissons (grâce à la SFBT) et la distribution. Nous pensons que d’ici quelques semaines, les assurances se retrouveront sur le podium, car l’écart avec la distribution n’est que de 43,110 Mtnd seulement.
Les perspectives du secteur sont excellentes et nous pouvons confirmer qu’elles sont bien meilleures que les banques et les autres services financiers. La capacité de diversification des produits est la plus importante. De plus, avec un faible taux de pénétration, les assurances ont encore un grand marché local à exploiter. Il y a aussi un pricing power rarement vu ailleurs dans l’industrie financière. Les assurances peuvent augmenter les prix des couvertures, sans que cela crée le même niveau de protestation et de critiques envers les établissements de crédit. Les polices automobiles seront de plus en plus chères, surtout avec le renouvellement progressif du parc roulant et la hausse du nombre de voitures électriques et hybrides dont la couverture est coûteuse. L’assurance vie est devenue le second segment le plus important grâce à la batterie d’avantages fiscaux en la matière et le développement se poursuit à deux chiffres.
Ce double potentiel de progression, aussi bien en volume qu’en prix, est inégalable. Même le passage aux normes IFRS n’aurait pas l’impact attendu sur les autres établissements financiers. Au niveau de la distribution de dividendes, la générosité est historiquement présente. Pour ceux qui s’inquiètent de l’effet de la baisse des taux sur la profitabilité des établissements de crédit, les assurances sont une bonne alternative pour garder une position dans le secteur financier.