Depuis avril 2024, la suppression du statut fiscal “non-domiciled” au Royaume-Uni a déclenché un exode massif des ultra-riches, contraints de repenser leur résidence fiscale face à une imposition plus lourde, notamment sur les revenus étrangers et les droits de succession. Mais la question clé qui se pose est: où partent-ils?
D’après le cabinet Henley & Partners, 10 800 millionnaires ont quitté le Royaume-Uni en 2024, doublant le chiffre de 2023. Cette fuite ne profite pas à n’importe quelle destination : les ultra-riches privilégient des pays offrant des régimes fiscaux avantageux, une stabilité politique et une qualité de vie élevée. Voici les principaux pôles d’attraction identifiés:
Dubaï, aux Émirats arabes unis, est devenue la destination phare des exilés fiscaux britanniques. La cité-État offre une fiscalité quasi nulle sur le revenu, un cadre de vie luxueux et une proximité géographique attractive pour les entrepreneurs globaux. Plusieurs milliardaires britanniques et étrangers, comme le magnat Lakshmi Mittal, ont déjà opté pour Dubaï.
En 2024, la croissance des inscriptions de résidences et d’entreprises par des ultra-riches britanniques a explosé, selon le cabinet Henley & Partners. L’absence d’impôt sur la fortune et une politique d’accueil renforcée expliquent ce succès.
La Suisse conserve son attractivité grâce à ses accords de confidentialité, sa stabilité économique et politique, et une fiscalité avantageuse, notamment dans certains cantons pour les résidents étrangers. Genève et Zurich restent des villes prisées pour leurs infrastructures, leur sécurité et leur qualité de vie.
Pour certains, notamment ceux issus de milieux européens, la France et la principauté de Monaco représentent un compromis intéressant. Monaco reste une destination ultra-privilégiée avec zéro impôt sur le revenu, bien que l’immobilier y soit extrêmement cher. La France, de son côté, attire avec des régimes fiscaux spécifiques pour les nouveaux résidents étrangers (ex.: le régime «impatrié»), même si la pression fiscale y est globalement élevée.
Malgré une fiscalité nationale relativement élevée, certains riches choisissent des États comme la Floride (Miami) où il n’y a pas d’impôt sur le revenu d’État. New York reste aussi un centre financier mondial incontournable pour ceux qui veulent conserver un pied dans les grandes affaires internationales. La mobilité intra-américaine permet de concilier vie professionnelle et optimisation fiscale.
Pour les ultra-riches orientés vers les marchés asiatiques, Singapour et Hong Kong demeurent des choix stratégiques. Ces hubs financiers offrent une fiscalité compétitive, une bonne qualité de vie et un accès facile aux économies émergentes de la région.