À minuit, certains avalent des raisins, d’autres cassent des assiettes. À travers le monde, le passage à la nouvelle année est marqué par des rituels parfois étonnants, souvent symboliques, toujours porteurs d’un même message: attirer la chance, la prospérité et se protéger du mauvais sort.

Le réveillon du Nouvel An, célébré chaque 31 décembre, est un moment universellement associé aux vœux, aux espoirs et aux traditions. Selon les cultures, ces rituels prennent des formes variées, mais ils reposent sur des croyances communes liées à l’abondance, à l’amour et au renouveau, comme le soulignent plusieurs sources culturelles et historiques, dont Encyclopaedia Britannica et National Geographic.
Chance et prospérité au cœur des traditions
Dans de nombreux pays, la nourriture joue un rôle central dans les rites de fin d’année.
En Espagne et dans plusieurs pays d’Amérique latine, la tradition des douze raisins de la chance est incontournable. Aux douze coups de minuit, un raisin est mangé pour chaque mois de l’année à venir, dans l’espoir d’attirer bonheur et prospérité. Cette coutume, apparue au début du XXᵉ siècle, s’est largement diffusée grâce aux médias et aux célébrations publiques sur les grandes places du pays.
En Italie et en Amérique latine, les lentilles sont au menu du réveillon. Leur forme rappelle celle des pièces de monnaie et symbolise la richesse financière pour l’année à venir.
Au Brésil et en Roumanie, le rituel passe par les vêtements. Porter des sous-vêtements colorés à minuit est censé influencer l’année à venir: blanc pour la paix, jaune pour l’argent, rouge pour l’amour.
Aux États-Unis et dans certaines régions d’Europe, la consommation de porc est associée à l’idée d’avancer et de progresser, tandis que le chou est lié à la prospérité. Aux Philippines, disposer douze fruits ronds sur la table symbolise l’abondance pour chacun des mois de l’année.
Bruit, protection et purification
D’autres traditions visent avant tout à éloigner le mal et purifier l’année passée.
Au Portugal et au Brésil, faire du bruit — pétards, casseroles, parfois vaisselle brisée — est une manière symbolique de chasser les mauvais esprits.
Au Danemark, casser des assiettes devant la porte de ses proches est un geste d’amitié et un souhait de bonheur pour l’année à venir. Plus il y a de morceaux, plus l’année est censée être favorable.
Au Japon, le Nouvel An (Oshōgatsu) commence par le grand nettoyage de la maison, appelé osōji, destiné à se libérer symboliquement des impuretés de l’année écoulée.









