Un autre pays de la région Mena va prochainement signer un accord de libre-échange avec l’Union européenne (UE). Il s’agit des Émirats arabes unis. Les pourparlers, lancés en mai 2025, avancent rapidement et se concentrent sur le commerce des biens et des services, les investissements et l’approfondissement de la coopération dans des secteurs stratégiques, notamment les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et les matières premières critiques.
L’UE cherche à approfondir ses relations commerciales et d’investissement avec la région du Golfe et l’accord bilatéral envisagé pourrait servir de pierre angulaire à un futur partenariat régional. Un accord avec les Émirats arabes unis viendrait s’ajouter au réseau de 44 accords commerciaux de l’UE avec 76 pays, soit le plus grand réseau mondial d’accords commerciaux.
Pour les Émirats, il s’agit de son deuxième plus grand partenaire commercial, représentant 8,3% de son commerce non pétrolier, pour une valeur de 67 milliards de dollars en 2024. Un accord donnera au pays un accès à 450 millions de consommateurs et à de nombreuses opportunités d’investissement. Il semble qu’il y ait une volonté d’avancer malgré l’impasse persistante des négociations entre le marché unique et le Conseil de coopération du Golfe (CCG). La diversification économique est vitale pour les Émirats, qui a déjà signé 27 accords de libre-échange.
L’enjeu n’est pas seulement national, mais régional. Les autres pays du CCG pourraient être incités à négocier avec l’UE si des bénéfices économiques tangibles étaient observés à la suite de l’accord avec les Émirats. En même temps, l’absence de retombées régionales positives pourrait accentuer le risque de fragmentation des politiques commerciales de chaque pays.









