La Tunisie s’est dotée officiellement de sa loi de finances pour l’année 2026. Le président de la République a promulgué la loi n°17 de l’année 2025, datée du 12 décembre 2025, après son adoption par l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts. Le texte a été publié au Journal officiel de la République tunisienne (JORT).
Pour l’année 2026, les revenus de l’État sont estimés à 52,56 milliards de dinars, tandis que les dépenses atteignent 63,575 milliards de dinars.
Dans le détail, les recettes fiscales constituent la principale source de financement, avec 47,773 milliards de dinars, soit l’écrasante majorité des ressources de l’État. Les recettes non fiscales sont évaluées à 4,437 milliards de dinars, auxquelles s’ajoutent 350 millions de dinars de dons.
La loi fixe également à 1,924 milliard de dinars le montant des ressources affectées aux comptes spéciaux du Trésor pour 2026, un mécanisme souvent utilisé pour financer des politiques publiques ciblées. Par ailleurs, les recettes des comptes des fonds de participation de l’État sont arrêtées à 53,1 millions de dinars.
Côté dépenses, les crédits de paiement, c’est-à-dire les montants effectivement mobilisables en 2026, sont plafonnés à 63,575 milliards de dinars. Les crédits d’engagement, qui couvrent des dépenses pouvant s’étaler sur plusieurs années, atteignent quant à eux 66,8 milliards de dinars. Ces dépenses sont ventilées par missions, missions spécifiques et programmes, selon la nomenclature budgétaire en vigueur.
Enfin, la loi autorise l’État à mobiliser 27,064 milliards de dinars de ressources de trésorerie au cours de l’année 2026, un indicateur clé du recours aux mécanismes de financement à court et moyen terme.









