Le Ghana a interdit l’exploitation minière dans les réserves forestières, une décision prise dans le cadre de mesures de protection environnementale visant à sauvegarder les sources d’eau et à mettre un terme à la déforestation.
Cette mesure marque un virage majeur dans la politique environnementale du Ghana, restaurant les protections forestières après avoir ouvert près de 90% des réserves à l’exploitation minière. La logique est évidente: des forêts saines apportent les pluies, protègent les fermes et donnent vie à des communautés. Des rivières propres garantissent une eau potable et l’avenir du pays.
Le plus grand producteur d’or d’Afrique fait face à une recrudescence de l’exploitation minière artisanale peu régulée, qui détruit les plantations de cacao, dégrade les forêts et les rivières, et accroît les risques pour la durabilité de son secteur minier. Les miniers industriels signalent des incursions fréquentes d’opérateurs illégaux sur leurs concessions, contraignant des acteurs majeurs à intensifier leurs investissements dans des systèmes de sécurité, des drones de surveillance et des programmes d’engagement communautaire.
Les autorités ont entrepris une refonte du secteur en accordant des licences aux mineurs artisanaux, en créant des programmes communautaires et en déployant des forces de sécurité pour réprimer l’exploitation minière illégale et le commerce de l’or. Mais en dépit de ces tentatives, la situation est alarmante: 44 des 288 réserves forestières du pays sont activement menacées par des opérations minières illégales, entraînant la destruction de plus de 5 000 hectares de terres boisées.
Le gouvernement est désormais confronté à la tâche de démontrer que ce virage réglementaire se traduit par une protection tangible des réserves forestières, qui ont subi des décennies de pressions d’empiètement.









