Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle allocation touristique de 750 €, adoptée par l’instruction N° 05‑2025 du 17 juillet 2025 signée par le gouverneur de la Banque d’Algérie, des signaux d’alarme ont été tirés quant à des pratiques détournées visant à exploiter légalement ce droit de change pour des activités financières paravent. Cette allocation doit être utilisée pour couvrir les dépenses personnelles de voyage à l’étranger et n’est attribuée qu’une fois par an à chaque citoyen résident.
La réglementation stipule clairement que le droit de change est strictement personnel, destiné à être utilisé par le bénéficiaire effectif lors d’un séjour à l’étranger d’au moins sept jours. Toute tentative de transfert, de cession ou de détournement est interdite et passible de sanctions, y compris pénales.
Mais au lieu d’encourager un tourisme durable et légitime, certaines pratiques commercialisent ce dispositif comme une opportunité spéculative.
En fait, selon plusieurs sources, pour contourner cette règle, certains intermédiaires organisent des voyages vers la Tunisie, en recrutant surtout des jeunes chômeurs. Ils avancent parfois les frais de passeport et récupèrent les passeports pour déposer les demandes de change. Les participants touchent les 750 € à la frontière, restent près de la frontière pour limiter leurs dépenses, puis revendent le reste au marché noir, où le taux est presque deux fois plus avantageux qu’à la banque.
Face à l’ampleur de ces pratiques, les autorités ont commencé à durcir les contrôles :
Depuis le 7 décembre 2025, les bus transportant des touristes vers la Tunisie doivent disposer d’une autorisation internationale de transport plutôt que de se contenter d’une simple licence touristique. Cette mesure vise à réduire les abus liés aux voyages organisés pour l’allocation.
Des blocages de bus aux frontières ont été observés, conséquence directe de ce nouveau dispositif.









