En Tunisie, le nombre de startups évoluant dans le secteur de l’e-mobilité reste limité comparativement au dynamisme observé ailleurs sur le continent. Si le pays compte déjà quelques pépites qui visent même les marchés africains, leur développement doit toutefois composer avec des défis spécifiques.
La forte demande sur l’e-mobilité dans le continent s’explique par la rencontre entre un besoin massif de transport abordable et une équation économique convaincante. Les motos électriques réduisent radicalement les coûts de carburant et d’entretien pour les chauffeurs. Ce potentiel est amplifié par des modèles d’innovation locale comme l’échange de batteries, un soutien réglementaire croissant, et des investissements ciblés.
Le plus grand risque pour les startups opérant dans l’écosystème africain est l’afflux de fabricants chinois. En termes de coût, un élément clé dans la décision d’achat pour un consommateur local, personne ne peut rivaliser avec le géant asiatique.
Les startups africaines sont dans l’obligation de se repositionner avec agilité, en se concentrant non pas sur la fabrication directe, mais sur la création de valeur via les infrastructures, les logiciels et les services, inventant ainsi un modèle de mobilité propre adapté aux réalités du continent.
Parallèlement, il est crucial de convaincre les gouvernements africains que l’octroi d’avantages fiscaux aux fabricants locaux est une mesure bien plus efficace que l’imposition de droits de douane supplémentaires sur les importations. Ce raisonnement constitue même un puissant argument pour inciter les acteurs chinois à nouer des partenariats avec ces startups, ce qui garantirait des investissements étrangers directs et un précieux transfert de technologies.









