Yasser Gourari met en garde contre un budget surchargé, jugé déséquilibré et peu social, qui risque de peser lourd sur les citoyens tunisiens.
Le projet de loi de finances pour 2026, qui fixe le budget de l’État à 79 624 millions de dinars, a déclenché de vives et remarquables réactions au sein de l’Assemblée des représentants du peuple, et en particulier de la part de Yasser Gourari, président de la Commission de la législation générale.
En se basant sur ses propos, ce budget est « surchargé » et risque de créer un certain déséquilibre, mêlant des mesures financières lourdes et des exonérations multiples tout en laissant de côté des mesures sociales essentielles pour les classes les plus vulnérables.
La masse salariale absorbe déjà près de 40 % du budget, tandis que les dépenses de subventions et d’intervention sociale demeurent insuffisantes pour répondre à l’inflation galopante et aux besoins fondamentaux des Tunisiens.
Gourari alerte et met surtout l’accent sur le risque réel et imminent que le Gouvernement, face à ces contraintes, soit contraint d’augmenter les impôts ou de réduire certains services publics, transférant ainsi le poids du budget sur les citoyens.
Il souligne également que le nombre important d’articles introduits dans la loi de finances, souvent sans concertation suffisante, fragilise la cohérence du projet et empêche un ciblage efficace des priorités nationales.
Selon lui, un dialogue constructif entre le Parlement et l’exécutif est indispensable pour rééquilibrer les dépenses, garantir une augmentation des salaires décente et protéger les retraités.
L’absence actuelle de la Cour constitutionnelle renforce la responsabilité du Président de la République, qui doit veiller au respect des textes et à l’équité du processus budgétaire.
Au-delà des chiffres qui viennent de voir le jour, Gourari appelle activement à une vision plus stratégique, où le budget ne serait pas uniquement un outil comptable mais un véritable levier de justice sociale et de développement économique, capable de soutenir la croissance tout en protégeant le pouvoir d’achat des ménages.
Il insiste sur le fait que l’État doit trouver des solutions innovantes, telles que la rationalisation des dépenses et une meilleure répartition des ressources, pour éviter que la surcharge du budget ne se traduise par une détérioration du niveau de vie des Tunisiens, aggravant ainsi les tensions sociales et économiques déjà palpables dans le pays.
En quelques mots et pour récapituler, pour Gourari, le projet de budget 2026 n’est pas seulement un document financier : il s’agit certes et surtout d’un indicateur crucial des choix politiques et sociaux qui détermineront la stabilité économique de la Tunisie dans les années à venir.
