Entre explosion des paiements mobiles, initiatives pour l’accessibilité numérique et nouveaux services financiers inclusifs, 2025 marque un tournant pour donner à chaque Tunisien, y compris les plus fragiles, un accès concret à la finance.
En 2025, la Tunisie a fait preuve d’une vraie accélération inédite de la digitalisation financière, portée par un double mouvement: l’expansion des services numériques et la volonté politique d’élargir l’accès à la finance pour tous.
Les derniers chiffres publiés par les autorités témoignent d’une transformation profonde.
En effet, le nombre de portefeuilles numériques a atteint 2,87 millions au premier semestre 2025, enregistrant une croissance annuelle de 41,7%, tandis que les transactions via mobile wallet ont dépassé 2,2 milliards de dinars.
Cette adoption massive montre que les outils digitaux deviennent un levier central pour intégrer les populations jusque-là éloignées du système bancaire.
Cette dynamique s’inscrit dans un contexte plus large où l’accessibilité numérique se pose comme un impératif national.
Fin novembre 2025, plusieurs experts ont fait appel à la mise en place d’un référentiel tunisien d’accessibilité numérique, aligné sur les standards internationaux mais adapté à la réalité locale.
L’objectif ici est de garantir que les plateformes financières, applications bancaires, interfaces de paiement, portails en ligne… soient utilisables par tous, y compris les personnes en situation de handicap ou faiblement alphabétisées.
Une condition essentielle pour transformer l’outil technologique en véritable moteur d’inclusion.
Parallèlement, l’État est en train d’activement multiplier les initiatives dans le but de rapprocher les services financiers du citoyen.
La Poste tunisienne, par son maillage territorial unique, s’apprête à offrir une gamme élargie de prestations bancaires, une mesure qui pourrait réduire significativement les inégalités entre zones urbaines et régions rurales.
Ce chantier, encore en cours d’encadrement juridique, redonne espoir quant à la démocratisation des services essentiels.
Les fintechs contribuent également à cette mutation. Payday, startup tunisienne spécialisée dans les services financiers alternatifs, vient de lever trois millions de dollars pour développer des solutions destinées aux salariés à revenus modestes, un public souvent exclu des circuits bancaires classiques. Ce type d’innovation confirme que l’écosystème numérique tunisien est en pleine effervescence.
Si la Tunisie avance résolument vers une finance plus moderne et inclusive, le défi reste immense: renforcer l’éducation digitale, consolider la confiance des usagers et garantir une sécurité irréprochable des données.
Mais une certitude se dégage: le numérique est devenu la clé de voûte de l’inclusion financière de demain.









