Dans le cadre du projet “programme d’empreinte environnementale et de survie énergétique”, la municipalité de Kairouan a récemment achevé l’installation de 850 points d’éclairage public économes en énergie le long de 25 km de routes et ruelles, générant une économie annuelle d’environ 110 000 dinars pour la commune, tout en réduisant la consommation de 418 MWh par an.
Ce projet s’inscrit dans la dynamique plus large de transition énergétique de la Tunisie. Depuis 2013, les autorités tunisiennes ont engagé une politique nationale visant à réduire la consommation d’énergie primaire et à promouvoir les énergies renouvelables, dans le cadre de leurs engagements climatiques.
Le programme de Kairouan s’appuie également sur le cadre institutionnel de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) et sur le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en lien avec le Global Environment Facility (GEF), dans le cadre du Programme national des villes durables.
Ce type d’initiative — efficacité énergétique, éclairage LED, rénovation des bâtiments publics — fait partie des leviers privilégiés par la Tunisie pour atteindre les objectifs de réduction de l’intensité énergétique et de développement des énergies propres à l’horizon 2030.
Il convient de noter que ce projet a permis, en novembre 2025, de former plus de 100 personnes: agents d’éclairage, cadres municipaux, acteurs de la société civile, ainsi que des journalistes et communicants, une démarche visant à renforcer la sensibilisation au passage à l’énergie durable.
Par ailleurs, dans le cadre de l’année 2025, les opérations de gestion des déchets se sont renforcées: environ 200 000 m³ de déchets de construction ont été collectés sur l’ensemble du territoire national, dont 25 000 m³ dans le gouvernorat de Kairouan. Ce volet s’inscrit dans la logique d’une gestion urbaine plus durable.
Actuellement, la coordination s’étend à 16 gouvernorats pour généraliser le programme, notamment avec un volet de «réseau des écoles durables».
Pourquoi c’est important? Le passage à un éclairage public à LED contribue à réduire la consommation électrique et donc les coûts d’énergie pour les collectivités. Dans un pays comme la Tunisie, fortement dépendant des combustibles fossiles pour produire l’électricité, chaque kilowatt économisé compte.









