Lors de l’ESENet Talent Fair 2025, la conseillère auprès du ministre des Technologies de la communication, Wala Turki, et le directeur général de la coopération et du climat des affaires au ministère de l’Économie et de la Planification, M’hamed Ben Abid, ont présenté un diagnostic clair du climat des affaires en Tunisie. Entre ambitions affichées, avancées partielles et défis persistants, leurs interventions ont mis en lumière l’urgence d’accélérer les réformes pour renforcer l’attractivité économique du pays.
Intervenant lors de la 7ᵉ édition de l’ESENet Talent Fair, organisée le 26 novembre au Technopôle de La Manouba, Wala Turki et M’hamed Ben Abid ont livré une analyse approfondie de la situation du climat des affaires en Tunisie.
Les deux experts ont commencé par rappeler les fondements de ce concept, qui englobe l’ensemble des conditions réglementaires, institutionnelles et économiques permettant d’attirer les investisseurs, de faciliter la création de projets et de soutenir la croissance.
À travers un ensemble de statistiques clés, ils ont mis en avant la position notable de la Tunisie dans la région, soulignant que malgré les défis structurels, le pays conserve un potentiel attractif et une dynamique entrepreneuriale solide.
Toutefois, cette attractivité reste fragilisée par l’avancement limité de la stratégie nationale de réforme du climat des affaires pour la période 2023-2025.
Selon M’hamed Ben Abid, seuls 50% des objectifs prévus ont été réalisés, principalement en raison d’un financement public insuffisant, ce qui freine la mise en œuvre de plusieurs mesures cruciales pour améliorer l’environnement entrepreneurial.
De son côté, Wala Turki a insisté sur la nécessité de moderniser le cadre économique en intégrant davantage les technologies émergentes, notamment l’intelligence artificielle, afin de digitaliser les services publics, renforcer l’efficacité administrative et améliorer la compétitivité des entreprises tunisiennes.
Les deux intervenants ont convergé sur un message clair: pour consolider sa place sur la scène économique régionale, la Tunisie doit accélérer ses réformes, mobiliser des ressources adaptées et encourager une collaboration renforcée entre institutions, secteur privé et monde académique.
Leurs interventions ont ainsi rappelé l’importance de bâtir un climat des affaires ambitieux, transparent et résilient, capable de soutenir durablement l’investissement, l’innovation et l’initiative entrepreneuriale.









