À l’occasion de la deuxième édition du Forum méditerranéen de l’intelligence artificielle, tenue à Tunis, l’ambassadrice de France en Tunisie, Anne Gueguen, a mis en lumière les avancées et les priorités pour renforcer la coopération entre les deux rives de la Méditerranée. Elle s’est dite « très contente » de la réussite de l’événement, soulignant que chaque participant avait contribué à sa manière à ce succès.
En fait, l’une des annonces majeures de cette clôture a été l’ouverture d’un portail d’orientation destiné aux acteurs de la relation économique franco-tunisienne. Selon Anne Gueguen, ce portail « pourra aussi servir au secteur de l’IA » et permettra aux entreprises « de se repérer dans les différents outils de financement, de recrutement et les différents types d’accompagnement ». Il sera doté d’un chat box d’IA générative intégré pour faciliter l’accès à l’information.
En plus, l’ambassadrice a rappelé trois grandes priorités pour le développement de l’intelligence artificielle en Méditerranée. La première est de fournir « un cadre éthique et réglementaire » garantissant que l’IA soit inclusive, durable et au service du bien commun. Elle a notamment salué les jeunes talents du hackathon, qui ont travaillé dans cette logique pour la santé et l’éducation. Elle a également insisté sur l’importance pour les gouvernements de mettre à disposition des données d’intérêt public afin de permettre aux innovateurs de créer des solutions adaptées aux défis régionaux et de développer des services publics modernes et dématérialisés.
La deuxième priorité concerne la formation et la rétention des talents. Anne Gueguen a rappelé que la Méditerranée, et en particulier la Tunisie, regorge de compétences et d’établissements de qualité, citant l’Institut supérieur du numérique à Tunis, Novation City à Sousse ou le technopole de Sfax. Elle a toutefois alerté sur le risque de fuite des cerveaux, qui pourrait faire partir ces talents si l’écosystème de recherche et d’innovation n’offre pas de perspectives à la hauteur de leurs compétences.
Enfin, la troisième priorité est la coopération et le développement de partenariats. Pour rester compétitif tout en préservant la souveraineté, il est essentiel, selon l’ambassadrice, de créer des collaborations entre gouvernements, investisseurs et entrepreneurs afin que les investissements aient un réel impact, qualifié par elle de « game changer ».








