L’encours des crédits bancaires aux particuliers a progressé de 368,138 MTND jusqu’à fin septembre 2025 pour totaliser 30 404,574 MTND. Pour la deuxième fois, le seuil des 30 milliards de dinars a été dépassé.
Par catégorie, nous constatons que l’encours des crédits à la consommation s’est établi à 5 312,891 MTND, son plus haut niveau historique. En neuf mois, il évolué de 203,633 MTND. La demande sur ce type de financement est soutenue. La facilité d’accéder à ce type de prêts pour les employeurs titulaires d’une part, et les besoins financiers croissants des ménages tunisiens d’autre part ont dopé la demande.
Les crédits d’aménagement de logement ont totalisé 11 317,930 MTND, une hausse de 364,615 MTND depuis le début de l’année. Il y a eu une accélération par rapport aux neuf premiers mois de 2024. Il ne s’agit pas nécessairement d’un indicateur pour la reprise des travaux de petits chantiers. Ces crédits servent à la consommation, surtout pour les petits montants.
Quant aux prêts destinés au logement, ils ont enregistré un net repli de l’encours, confirmant la profonde crise de l’immobilier. À titre de comparaison, sur les trois premiers trimestres 2023, lorsque les taux étaient légèrement meilleurs, la progression s’élevait à 254,896 MTND.
Pour les prêts véhicules, l’encours a repris timidement le chemin de la croissance, totalisant 430,392 MTND. Enfin, les crédits universitaires sont de 14,955 MTND seulement. C’est une niche qui se développe mais elle est loin d’influencer ou de refléter la tendance globale.
Globalement, les chiffres reflètent la morosité économique actuelle et l’effet d’un environnement de taux élevés. La consommation perd un moteur de taille, au profit de la maîtrise de l’inflation.








