Le repli du Bitcoin sous les 90 000 dollars, un niveau autour duquel il oscille, soulève la question de savoir si cette vente n’est qu’un épisode de correction ou le début d’une tendance plus profonde. La cryptomonnaie a pourtant touché un record absolu en franchissant les 126 000 dollars le 6 octobre dernier.
Les marchés expliquent ce mouvement par des facteurs macroéconomiques, épargnant ainsi les fondamentaux de l’actif numérique. Il est toujours considéré comme une couverture contre la dépréciation monétaire, l’inflation et l’expansion monétaire à long terme.
Le point d’inflexion a eu lieu le 10 octobre, lorsque le regain des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine a déclenché une vente immédiate des actifs risqués en général. Il s’agit d’une remise à zéro de la liquidité, et non d’une perte de confiance dans l’actif puisque plusieurs positions étaient à découvert.
Les espoirs d’une baisse des taux de la Fed en décembre s’amenuisent, tandis que la fermeture du gouvernement américain, qui a mis en pause la publication des données économiques, a affecté également le sentiment des investisseurs.
Dans ce contexte, il est peu attendu que le repli s’inverse de sitôt. L’instabilité macroéconomique persiste et peut se déclencher à tout moment. Le prochain point d’entrée raisonnable semble être un peu plus bas puisqu’il faudra probablement attendre de longs mois avant que les niveaux d’octobre soient atteints de nouveau.
Les mouvements du Bitcoin sont donc utiles pour capter l’appréciation des marchés pour les actifs réels et, surtout, la liquidité. Une chute brutale des prix accompagnée d’un volume énorme de liquidations, ce qui est le cas, est le signe d’une liquidité de marché fragile.









