La Fondation Bill & Melinda Gates vient d’annoncer un engagement d’au moins 1,4 milliard de dollars d’ici à 2029 pour aider les agriculteurs d’Afrique subsaharienne et d’Asie à s’adapter aux effets du changement climatique. L’annonce a été faite par le directeur général de la fondation, Mark Suzman, à la veille de la COP30 qui se tient au Brésil.
L’objectif est clair: soutenir des innovations capables de préserver les rendements agricoles menacés par la hausse des températures, la raréfaction de l’eau et la variabilité des saisons. Les financements viseront à développer des solutions pratiques, allant des biofertilisants à base de micro-organismes aux outils numériques d’aide à la décision, en passant par la cartographie de la santé des sols. Ces technologies permettront aux petits producteurs d’adapter leurs pratiques pour compenser la baisse de 10 à 20% des rendements prévue pour les principales cultures du continent en l’absence de mesures d’adaptation.
L’Afrique reste la plus exposée à cette crise: environ 95% des terres agricoles y dépendent encore des pluies, selon l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI). Les saisons, autrefois régulières, sont devenues imprévisibles, entraînant des pertes de récoltes et une insécurité alimentaire croissante.
La Fondation Gates mise sur des initiatives déjà éprouvées. Le Centre international de la pomme de terre, par exemple, a créé une variété résistante au mildiou au Pérou grâce à un précédent financement de la fondation.


