Le rythme de la hausse des prix a poursuivi sa décélération au cours du mois d’octobre 2025, atteignant 4,9% contre 5% le mois précédent. À la même date en 2024, ce taux était de 6,7%. Par rapport au mois de décembre 2024, l’indice des prix montre une appréciation de 4,6%.
Ce recul s’explique essentiellement par le ralentissement du rythme d’évolution des prix du groupe des produits alimentaires, limité à 5,6% en octobre 2025. Toutefois, les prix des légumes et des viandes affichent toujours des accélérations à deux chiffres, respectivement de 15,1 et 11,4%. Les huiles alimentaires ont tiré vers le bas l’indice, grâce à une baisse de 20,3%.
Quant à l’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie), elle a baissé pour s’établir à 5,1% après 5,2% le mois précédent. Les prix des produits libres (non encadrés) ont augmenté de 6% sur un an, ceux des produits encadrés augmentent quant à eux de 1,1%. En particulier, les prix des produits alimentaires libres ont connu une hausse de 6,4% contre 0,2% pour les produits alimentaires à prix encadrés. En d’autres termes, la politique des subventions a permis de limiter les dégâts côté inflation, même si elle pèse lourdement sur le budget de l’État.
Deux conclusions sont à tirer de ces chiffres. La première est que si nous voulons baisser les prix, il faut produire plus, surtout dans le secteur agricole. C’est un problème d’offre et non de demande.
La seconde est que la fenêtre de révision du taux directeur s’élargit encore, mais la prudence est nécessaire. Une décision est attendue dans les prochains mois de la part du conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie, de quoi alléger les charges financières qui consomment les résultats d’exploitation des entreprises.









