L’État a le plus grand portefeuille de participations en Tunisie, ce qui lui cause un mal de tête à cause des pertes cumulées et des insuffisances de fonds propres de certaines entreprises clés. Mais en même temps, cela assure des revenus à quatre chiffres, en millions de dinars.
Jusqu’à fin août 2025, les revenus ont totalisé 1 298,1 Mtnd, contre 1 584 Mtnd budgétisés pour l’ensemble de l’exercice. Les estimations actuelles sont de 1 637 Mtnd, bien meilleures que ce qui a été projeté.
Pour 2026, les estimations sont de 1 664 Mtnd, avec le dividende provenant de la Banque centrale de Tunisie comme principale ressource (1 100 Mtnd). Les produits réellement distribuables sont beaucoup plus élevés et sont répartis sur plusieurs sociétés, mais l’État choisit de préserver dans les fonds propres.
L’existence d’entreprises publiques performantes montre que l’appartenance à l’État n’implique pas nécessairement de mauvais résultats. La clé du succès réside dans l’adoption d’une stratégie précise et son exécution avec des effectifs optimisés. Or, une cause majeure des faillites est souvent un excès d’emplois, qui grève la rentabilité. Cette incapacité à adapter les effectifs aux réalités économiques et technologiques entraîne un cercle vicieux, d’où l’idée aujourd’hui de fusionner certaines entités ou même de les supprimer.
Les autorités semblent être décidées à ne plus laisser des entreprises s’enfoncer, alourdissant ainsi la charge budgétaire courante et future. Un tel chantier nécessite bien des années pour qu’il donne ses premiers résultats. Il faudra surtout penser à l’aspect de la gestion des ressources humaines. Un fonctionnaire peut-il facilement accepter de changer d’administration ou de mission? L’intégration serait-elle fluide? Ce sont les éléments les plus importants, car les pertes possibles peuvent dépasser les gains provenant d’un moindre coût opérationnel.









