La Tunisie se hisse à la deuxième place en Afrique dans l’adoption et la préparation à l’intelligence artificielle (IA), selon le dernier AI Talent Readiness Index 2025. Avec un score avoisinant les 51,8 points, elle se positionne juste derrière l’Afrique du Sud (52,15) et à égalité avec l’Égypte, confirmant ainsi sa montée en puissance dans le domaine technologique sur le continent.
Ce classement évalue la capacité des pays à intégrer et exploiter les applications d’IA dans leurs économies, en tenant compte de trois piliers: le capital humain, l’infrastructure numérique et l’écosystème d’innovation. La Tunisie se distingue particulièrement par son niveau de compétences en technologies de l’information et de la communication (TIC), estimé à plus de 71% de la population active. Ces performances s’appuient sur une base solide de formation universitaire et sur un écosystème numérique en expansion, porté par des startups locales et des politiques publiques orientées vers la transformation digitale.
Le Kenya et le Maroc en tête de l’usage grand public
Si la Tunisie brille par sa “préparation à l’IA”, d’autres pays africains dominent sur le terrain de l’usage. Le Kenya, par exemple, est aujourd’hui le pays où l’utilisation d’outils tels que ChatGPT est la plus répandue sur le continent, avec un taux d’adoption estimé à 42,1% parmi les internautes. Le Maroc suit de près avec près de 38% d’utilisateurs actifs et une sensibilisation à l’IA qui atteint plus de 80% de la population connectée.
Ces tendances révèlent une dichotomie intéressante: certains pays, comme la Tunisie et l’Afrique du Sud, se concentrent sur la formation et la stratégie à long terme, tandis que d’autres misent sur la diffusion rapide des outils IA dans la vie quotidienne.
Cependant, malgré ces avancées, l’Afrique reste confrontée à d’importants défis: inégalités d’accès à Internet, infrastructures numériques encore limitées, et manque de data centers pour soutenir l’essor technologique.









