Les investissements durables ne sont plus l’apanage des marchés publics. Selon la Sustainable Investment Survey 2025 publiée par PitchBook, le capital aligné sur les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) et sur l’Impact investing s’est largement diffusé au sein des marchés privés, devenant une composante incontournable des stratégies d’allocation.
Le rapport montre que les acteurs de la finance responsable ne se limitent plus aux marchés cotés. Plus de 55% des répondants allouent désormais des mandats en capital-investissement (private equity), tandis que 44% investissent dans le capital-risque (venture capital). Autrefois jugé incompatible avec les premières phases de financement, le VC est aujourd’hui mieux perçu, notamment grâce à l’action d’organisations comme ESG4VC et Reframe Venture.
Mais l’influence des principes ESG dépasse les actions : elle s’étend désormais à la dette privée, aux infrastructures, à l’immobilier et même aux ressources naturelles, confirmant la maturation du marché de l’investissement responsable.
En fait, les investisseurs à impact suivent une trajectoire similaire. Le Private Equity reste leur terrain de jeu favori, mais 49 % d’entre eux recourent aussi au Venture Capital pour financer leurs projets à impact.
L’immobilier, en revanche, demeure marginal. Les projets de logement abordable, historiquement associés à des rendements concessionnels, continuent de freiner l’appétit des investisseurs malgré une intégration croissante de la durabilité environnementale.
Globalement, la prudence domine : 66 % des investisseurs à impact déclarent que moins de la moitié de leurs actifs sont investis dans des fonds spécifiquement à impact.
Climat, énergie et agriculture dominent les priorités…
Le climat (60%) et l’énergie (56%) restent les principales priorités, selon la classification IRIS+. L’agriculture (47%) fait son retour parmi les trois premiers domaines d’intervention, stimulée par les risques climatiques pesant sur les rendements et les chaînes d’approvisionnement.
L’eau, les services financiers et la santé attirent chacun 37% des investisseurs, tandis que l’éducation se situe à 35%.
Pour les investisseurs, le secteur offrant le plus fort potentiel de rendement demeure l’énergie, notamment les renouvelables, l’hydrogène, les carburants alternatifs et les infrastructures énergétiques. La demande mondiale explose, portée par l’électrification, les centres de données et les besoins énergétiques croissants de l’intelligence artificielle.
La santé, l’agriculture et les infrastructures générales apparaissent aussi comme des paris prometteurs.
Mais certains segments sont jugés surfinancés : la technologie des batteries, la cleantech, la décarbonation ou encore les voitures hybrides électriques. Le captage du carbone et les crédits carbone sont également critiqués, en raison de leurs coûts élevés et de leur efficacité limitée.









