Le PNB du secteur bancaire résiste bien, dans un contexte relativement compliqué sur les neuf premiers mois de l’exercice 2025.
Les chiffres des banques cotées montrent que les 12 établissements de crédit ont vu leurs PNB augmenter de 4,7% sur une année glissante, passant de 5 224,846 MTND fin septembre 2024 à 5 469,636 MTND une année après.
Les banques tiennent bon grâce à leurs investissements antérieurs en produits de taux, notamment ceux émis par le souverain. L’impact de la loi 2024-41 portant amendement du code de commerce et la révision du taux directeur ont fortement impacté la marge d’intérêt, qui a reculé de 17,9%, à 1 971,760 MTND.
La structure du PNB a donc fortement évolué, la part des revenus des portefeuilles passant de 34,4% fin septembre 2024 à 45,0% à la même date cette année. La contribution de la marge d’intérêt est limitée à 36,0% contre 46,0% en septembre 2024.
À court terme, il y aura toujours de la croissance dans le top line des banques, mais au fur et à mesure que les placements à taux élevés arrivent à maturité et les produits réinvestis à des taux plus faibles, les banques risquent de voir leurs PNB baisser significativement.
La solution est simple: réactiver l’octroi de crédits, mais à qui? La demande est morose et les risques de contrepartie sont élevés. C’est un dilemme que les banques doivent affronter. Si nous étions dans un autre environnement, cela ne pourrait donner qu’un mouvement de consolidation au sein du secteur ou des plans de réduction de coût, y compris des licenciements. Et comme cela n’est pas envisageable du point de vue pratique en Tunisie, c’est plutôt la hausse des tarifs qui serait observée. À suivre.









