Les crédits aux particuliers, autrefois moteur du secteur bancaire, ralentissent fortement. Selon la Banque centrale, leur croissance n’a été que de 0,57% au premier semestre 2025. Ce recul s’explique par plusieurs facteurs: la conjoncture économique difficile, la baisse du pouvoir d’achat et le durcissement des conditions imposées par les banques, désormais plus prudentes face au risque.
Les ménages, confrontés à la hausse des prix et à l’instabilité professionnelle, se montrent plus réservés. Ils privilégient désormais les dépenses essentielles et renoncent souvent à de grands projets, notamment immobiliers. La flambée des prix des logements et le coût élevé des crédits ont poussé beaucoup de familles à rénover plutôt qu’à acheter, ce qui fragilise tout le secteur immobilier, déjà pénalisé par plus de 800 000 logements invendus.
En parallèle, la microfinance gagne du terrain grâce à des conditions plus souples et à un meilleur accès au financement, offrant aux ménages une alternative plus flexible.
Pour relancer la dynamique, les experts appellent à repenser les modes de financement, avec des taux préférentiels, des délais de remboursement plus longs et des procédures simplifiées.
Ces mesures sont essentielles pour soutenir la consommation, l’immobilier et, plus largement, la relance de l’économie tunisienne.