Grâce aux recettes en devises générées par le tourisme et les transferts des Tunisiens à l’étranger, la Tunisie a pu couvrir 120,9% du service de sa dette extérieure. Autrement dit, le pays a encaissé plus de devises qu’il n’en a dépensé pour honorer ses engagements extérieurs, ce qui constitue un signe encourageant pour la santé de ses finances.
Le service de la dette extérieure a d’ailleurs légèrement reculé de 3,7%, passant de 10,9 milliards de dinars en 2024 à 10,5 milliards fin septembre 2025. Cette baisse offre un répit temporaire aux finances publiques et permet de dégager des ressources pour des projets sociaux ou de développement.
Les transferts des Tunisiens à l’étranger ont atteint 6,49 milliards de dinars, soit une hausse de 8% par rapport à l’an dernier. De leur côté, les recettes touristiques ont progressé de 8,2%, atteignant 6,26 milliards de dinars à fin septembre 2025. Ensemble, ces deux sources ont généré 12,75 milliards de dinars en neuf mois, un montant supérieur au total du service de la dette extérieure.
Ces entrées de devises améliorent la balance des paiements et renforcent la stabilité financière du pays. Elles sont essentielles pour soutenir l’économie.
Malgré ces bonnes nouvelles, les réserves en devises ont diminué, atteignant 24,2 milliards de dinars, ce qui correspond à 105 jours d’importation, contre 114 jours un an plus tôt. Cette baisse s’explique par une hausse des importations et des besoins budgétaires croissants. Les dépenses en énergie et en produits alimentaires continuent de peser sur les finances du pays.