À cause de la hausse prévue de la production par les pays membres de l’alliance OPEP+ et de la reprise des exportations de brut depuis la région du Kurdistan irakien via la Turquie, un excès d’offre est anticipé sur le marché mondial. Cette anticipation pèse sur les cours mondiaux et entraîne une baisse des prix du pétrole, ce qui influence directement la Tunisie en réduisant sa facture énergétique et en allégeant la pression sur ses finances publiques.
La baisse des prix du pétrole, due à une hausse de la production, à un ralentissement de la demande mondiale et à des incertitudes économiques, exerce une pression à la baisse sur les cours. En tant que pays importateur net d’énergie, la Tunisie est directement affectée par ces fluctuations. Avec un déficit énergétique important, la récente chute des prix du brut pourrait permettre à l’État de réaliser une économie budgétaire significative, contribuant ainsi à réduire le déficit commercial global.
Le Brent, pour livraison en novembre, a chuté à 67,53 dollars le baril, soit une baisse de 0,6%. De son côté, le WTI américain est descendu à 63,10 dollars le baril, enregistrant une diminution de 0,3%. Ces baisses s’inscrivent dans une tendance déjà observée ces derniers jours. En effet, en début de semaine, les prix avaient connu des pertes journalières de plus de 3%, les plus fortes depuis août 2025.
Si la baisse des prix du pétrole constitue un avantage énergétique pour la Tunisie, d’autres facteurs, comme la dépendance aux marchés européens et un possible ralentissement économique mondial, pourraient limiter ces effets à moyen terme en réduisant les exportations et les recettes publiques.