Hatem Ben Youssef, président de la Chambre nationale des bijoutiers, a exprimé ses inquiétudes face à l’augmentation des prix de l’or en Tunisie, causée par la hausse mondiale, qui dépasse maintenant les 3 800 dollars l’once. Cela met une grande pression sur le marché local. Les bijoutiers ont des marges bénéficiaires très faibles, souvent inférieures à 2,5% après les frais, et certains sont même obligés de vendre l’or à perte pour éviter des pertes plus importantes.
La hausse des prix de l’or a réduit la demande, notamment pendant la saison des mariages, avec des clients plus prudents qui préfèrent acheter des petites pièces d’or au lieu de bijoux coûteux. De plus, la fermeture du bureau de garantie central complique la situation. Sans cet organisme, les bijoutiers ne peuvent pas recalculer la valeur de l’or ni retourner les articles, ce qui ralentit le marché. L’absence de régulation favorise aussi la spéculation, augmentant l’incertitude et l’instabilité.
Pour résoudre cette crise, Hatem Ben Youssef appelle à la réouverture du bureau de garantie central. Il pense que cela permettrait de rétablir la transparence des transactions, de protéger les consommateurs et de stabiliser les prix de l’or. Une régulation renforcée relancerait également le marché en réduisant la spéculation qui perturbe actuellement le secteur.