Selon les résultats du recensement de la population de 2024, la Tunisie compte 375 600 personnes, âgées de 5 ans et plus, vivant avec une incapacité sévère. Par ailleurs, 1 373 384 Tunisiens déclarent au moins une limitation fonctionnelle dans les domaines de la vision, de l’audition, de la mobilité, de la cognition, des soins personnels ou de la communication. Les limitations les plus fréquentes concernent la marche (1,8%), la vision (1,0%) et la capacité à prendre soin de soi (0,9%).
La prévalence de l’incapacité sévère est relativement similaire entre les sexes, avec 3,3% chez les hommes et 3,4% chez les femmes. En revanche, les limitations fonctionnelles présentent un écart plus marqué, touchant 12,8% des femmes contre 11,5% des hommes. Le nombre de personnes titulaires d’une carte de handicap s’élève à 180 273. Parmi elles, 40% présentent un handicap profond, avec une proportion légèrement plus élevée chez les femmes (42,4%) que chez les hommes (37,6%).
Ces chiffres soulignent l’importance cruciale de développer un tissu associatif solide, capable d’accompagner ces personnes dès le plus jeune âge. Les défis sont nombreux, notamment en matière d’éducation, d’emploi et de prise en charge tout au long de la vie.
En matière d’investissement, d’importantes opportunités émergent, notamment dans le secteur des services à la personne. Nous estimons que la clé du succès réside dans l’accessibilité des prix, particulièrement pour les ménages à faibles et moyens revenus. L’intervention de l’État est indispensable, car cela relève pleinement de sa mission sociale.