Le Maroc a terminé la semaine sur une bonne nouvelle: S&P Global Ratings a relevé la notation du Royaume à long et court terme à “BB-/A-3’ contre “BBB+/B”, reflétant une amélioration des indicateurs macroéconomiques. La perspective est stable.
Durant ces dernières années, Rabat a travaillé sur une consolidation budgétaire progressive dans l’objectif de contenir son déficit courant. L’inflation a été maitrisée et les réserves de change sont adéquates. S&P a souligné que la mise en œuvre de politiques visant à remédier aux vulnérabilités structurelles a été essentielle à la résilience économique du pays face aux chocs externes.
L’économie marocaine tient bon en 2025 et l’agence américaine prévoit que la croissance réelle du PIB marocain atteindra en moyenne 4% sur la période 2025-2028, tirée par la demande intérieure, en particulier l’investissement. Le PIB par habitant devrait passer de 4 700 dollars en 2025 à plus de 5 700 dollars en 2028, bien qu’il reste relativement bas pour ce niveau de notation.
S&P s’attend à ce que le déficit budgétaire du Maroc se réduise à 3% du PIB en 2026, grâce à une croissance économique nominale soutenue et à la mise en œuvre de réformes budgétaires. La dette publique nette devrait diminuer pour passer sous les 60% du PIB en 2028, contre 62,3% en 2024, tandis que les paiements d’intérêts devraient rester autour de 7% des recettes publiques. Le déficit du compte courant devrait légèrement s’élargir et dépasser en moyenne 2% du PIB entre 2025 et 2028.
L’investissement direct étranger devrait augmenter de plus de 20% par an entre 2025 et 2028, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’automobile, des transports, de la pharmacie, ainsi que dans les investissements liés à la Coupe d’Afrique des nations 2025 et à la Coupe du monde de la FIFA 2030.