La Chine a annoncé qu’elle ne demanderait plus à bénéficier des traitements spéciaux et différenciés (S&DT) dans les futurs accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette décision a été saluée le 23 septembre par la directrice générale de l’OMC, Dr Ngozi Okonjo-Iweala, qui y voit «un moment décisif» pour l’organisation et pour un commerce mondial plus équilibré.
Le S&DT permettait jusqu’ici aux pays en développement de bénéficier de règles commerciales plus souples, adaptées à leur niveau de développement économique. En renonçant à ces avantages, la Chine rejoint les exigences communes des membres de l’OMC, envoyant un signal fort en faveur de la réforme de l’institution et de la création de conditions de concurrence plus équitables pour tous. Selon Dr Okonjo-Iweala, cette initiative stimulera les discussions et aidera l’OMC à devenir plus agile et efficace pour le XXIᵉ siècle.
Cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres pays en développement qui bénéficiaient traditionnellement de ces traitements spéciaux. Ces pays pourraient être amenés à s’adapter à des règles commerciales plus strictes et à renforcer leur compétitivité pour ne pas perdre des parts de marché. Par exemple, des économies comme le Vietnam ou l’Indonésie, qui profitent de certaines flexibilités dans les accords commerciaux internationaux, pourraient devoir revoir leurs stratégies d’exportation pour rester compétitives face à des géants comme la Chine.