Le marché automobile tunisien poursuit sa dynamique en 2025, enregistrant une nette progression des ventes. Selon Mehdi Mahjoub, porte-parole de la Chambre nationale des concessionnaires et constructeurs d’automobiles populaires, 61 000 véhicules ont été immatriculés à fin août 2025, contre 49 000 sur la même période en 2024. Cela représente une hausse de 12 000 unités, dont 7 500 véhicules supplémentaires par rapport à l’an dernier sur le marché officiel.
La croissance s’explique notamment par l’augmentation des immatriculations de voitures populaires, qui sont passées de 3 678 unités en 2024 à 6 611 en 2025, soit près de 3 000 voitures de plus. Le segment des véhicules utilitaires a également progressé, atteignant 10 500 immatriculations contre 9 200 l’an dernier, tandis que les voitures particulières sont passées de 25 000 à 31 000 unités.
Cette évolution a renforcé la place des voitures dites «économiques», dont la part de marché est passée de 29 % à 32%, avec près de 19 423 immatriculations à fin août.
Toutefois, le secteur reste confronté à plusieurs défis, notamment les difficultés logistiques liées aux retards d’acheminement des véhicules sur fond de tensions géopolitiques. « Les délais de livraison se sont allongés, pouvant aller de quelques semaines à plusieurs mois », a indiqué Mehdi Mahjoub.
Côté prix, les véhicules populaires demeurent plafonnés à 35 000 dinars, conformément à la réglementation fixée par le ministère du Commerce. La variation du taux de change reste un facteur déterminant : « Si le dinar se renforce face à l’euro, le coût des voitures pourrait baisser significativement », a souligné Mahjoub.
Les chiffres définitifs de l’année seront connus à la clôture de l’exercice, le 31 décembre 2025. En attendant, la tendance confirme une reprise du marché, soutenue par la diversité de l’offre – plus de 50 marques représentées – et la concurrence accrue qui bénéficie directement aux consommateurs.