La demande en formation continue en Tunisie ne cesse de croître. Selon les données du ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, 12 117 personnes se sont inscrites en 2022 à des formations continues, incluant les cours du soir, les cycles à distance et les programmes de renforcement des compétences. L’objectif est de porter ce chiffre à 16 500 inscrits d’ici 2026.
Ces statistiques ne tiennent pas compte des actions de formation organisées par les cabinets privés dans le cadre du mécanisme du droit de tirage. En incluant ces dispositifs, le ministère vise à atteindre 232 000 bénéficiaires de formations continues en 2026, un objectif atteignable au vu de la dynamique actuelle et les réalisations historiques.
Il y a donc un marché de taille pour les cabinets de formation et ceux qui veulent se lancer dans cette activité.
Le principal frein à une diffusion plus large de la formation continue demeure le coût.
Aujourd’hui, un formateur expérimenté peut facturer des honoraires journaliers pouvant atteindre un millier de dinars, un niveau souvent hors budget pour la majorité des T/PME.
Cette réalité explique l’émergence de cycles de formation autofinancés par les participants, proposés à des tarifs plus abordables, organisés dans des coworking spaces. Ces cycles courts ne bénéficient naturellement pas des mécanismes de soutien mis en place par l’État. Pour les formateurs, dont une grande partie sans carnet de commandes récurent, c’est l’opportunité de se faire une notoriété et de dégager un revenu.
Le secteur a besoin d’un coup de pouce de la part de l’Etat. Nous pensons qu’une réduction de la TVA à 7 % serait un geste apprécié et qui aidera les employés à améliorer leurs compétences.