L’Afrique du Sud arrive en tête des pays africains les plus endettés avec un stock de dette externe estimé à 170,5 milliards de dollars en 2025, selon les données compilées par la Banque mondiale et le FMI. L’Égypte suit de près avec 165,4 milliards de dollars, un niveau qui reflète à la fois le poids démographique du pays et son recours massif aux financements extérieurs.
Le Maroc occupe la troisième position avec 69,3 milliards de dollars de dette externe, d’après les statistiques officielles disponibles pour 2025. L’Angola, dépendant de ses revenus pétroliers, enregistre 56,6 milliards de dollars, tandis que le Nigeria, première économie du continent en termes de PIB, affiche 46,6 milliards de dollars de dette externe.
La Tunisie figure également dans ce classement avec un stock d’endettement évalué à 42,6 milliards de dollars en 2025. La Côte d’Ivoire affiche pour sa part 36,5 milliards de dollars, ce qui traduit l’accélération de ses emprunts liés au financement des infrastructures.
Viennent ensuite la Tanzanie, estimée autour de 33 à 35 milliards de dollars, selon la Banque de Tanzanie et les données du FMI, puis le Kenya avec 33,1 milliards de dollars et le Ghana avec 30,5 milliards de dollars.
Si ce classement donne une image claire des pays qui cumulent le plus de dette en valeur absolue, les économistes rappellent que la vulnérabilité d’un État se mesure surtout par le ratio dette/PIB et par la charge du service de la dette. Ainsi, en 2025, plusieurs pays africains apparaissent particulièrement fragiles malgré des montants absolus plus faibles. Le Soudan, par exemple, présente un ratio dette/PIB estimé à plus de 200%, selon les dernières évaluations du FMI.
De plus, un rapport de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) publié en 2025 indique que 14 pays africains dépassent le seuil critique de 180% de dette rapportée aux exportations, et que 25 pays franchissent le seuil de 20% pour le service de la dette par rapport aux recettes publiques.