La cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zanzri, a présidé une réunion ministérielle. Au centre des discussions: le projet de Bilan économique 2026, un document stratégique qui se veut un guide pour la politique économique et sociale du pays. Cette réunion marque un tournant majeur, signalant une nouvelle ère de planification basée sur les contributions des citoyens et des régions.
Le Bilan économique 2026 est la première étape d’un plan de développement plus large pour la période 2026-2030. La cheffe du gouvernement a insisté sur l’importance de cette nouvelle approche, en parfaite harmonie avec la vision du président Kaïs Saïed. Contrairement aux méthodes traditionnelles, cette stratégie “ascendante” se construit à partir des propositions et des besoins exprimés directement par les conseils locaux, régionaux et des districts. L’objectif est de garantir un développement à la fois équitable et inclusif, où la justice sociale et l’efficacité économique vont de pair.
Des objectifs pour une économie résiliente
Le conseil a défini des axes prioritaires pour l’année 2026. L’un des principaux buts est d’améliorer les conditions de vie des Tunisiens et de réduire les inégalités sociales. En parallèle, le gouvernement s’engage à stimuler l’investissement pour créer de nouvelles opportunités. Un autre objectif important est de renforcer la capacité de l’économie à résister aux chocs et aux crises. L’une des nouveautés les plus significatives est le lancement des projets proposés par les conseils locaux et régionaux dès 2026, transformant ainsi la théorie de la décentralisation en actions concrètes. Le gouvernement a également l’intention de poursuivre les réformes pour optimiser les politiques publiques et accélérer l’exécution des projets, qu’ils soient publics ou privés.
Les piliers d’un développement durable et équitable
Le plan de développement s’articule autour de quatre grands piliers. Le premier est l’inclusion économique et sociale, qui vise à étendre la protection sociale et à faciliter l’accès aux services de base comme la santé et l’éducation pour les catégories les plus vulnérables. Le deuxième pilier se concentre sur la valorisation du capital humain, avec un plan de réforme de l’éducation et de la formation professionnelle, ainsi que le renforcement de la recherche scientifique et de l’innovation. Le troisième axe est l’amélioration de la compétitivité de l’économie et la promotion de l’investissement. Cela passera par la simplification des procédures administratives, la modernisation des services et le renforcement des infrastructures. Enfin, le quatrième pilier est la durabilité, avec un engagement clair en faveur de l’économie verte, des énergies renouvelables et de la gestion responsable des ressources naturelles pour faire face aux défis climatiques.
Recommandations et perspectives d’avenir
À la fin de la réunion, plusieurs recommandations ont été formulées pour l’année à venir. Le conseil a insisté sur la nécessité de consolider les fondations de l’État social. Pour cela, des recrutements sont prévus dans la fonction publique, tout comme la régularisation des travailleurs de chantiers. L’accent est également mis sur le soutien aux familles à faible revenu et l’amélioration de la qualité des services publics. Sur le plan économique, le conseil a recommandé de stimuler la croissance en diversifiant les sources de financement pour l’investissement public et en intégrant l’économie parallèle. Cette nouvelle approche participative et axée sur les régions marque une étape importante dans l’histoire du développement tunisien, avec l’espoir de construire une économie plus forte et une société plus juste.