Comme nous l’avons prévu un mois plus tôt, l’actif net des OPCVM a dépassé le seuil des 9 milliards de dinars fin août 2025, totalisant 9 007,6 MTND, un record absolu. Depuis le début de l’année, l’évolution s’élève à 2 003,2 MTND, une belle collecte. La progression provient de tous les types de véhicules de placement: 1 844,7 MTND des OPCVM obligataires, 155,1 MTND de ceux mixtes et 3,5 MTND de ceux actions. Sur un mois, la hausse a été de 157,8 MTND, dont 151,5 MTND grâce aux véhicules obligataires.
Les investisseurs ont bien saisi que la baisse du taux directeur ne produit pas les mêmes effets sur toutes les options de placement. Si l’épargne bancaire est directement pénalisée par les mouvements du taux de rémunération de l’épargne, les OPCVM investis dans des titres à taux fixe continuent, quant à eux, de générer des rendements attractifs. Ce n’est qu’au moment du réinvestissement, à des taux plus faibles, que ces rendements commenceront progressivement à diminuer — tout en restant, dans bien des cas, supérieurs à ceux proposés par les produits d’épargne traditionnels.
Il convient toutefois de rappeler que les OPCVM ne sont pas en concurrence directe avec les banques. Au contraire, ces dernières jouent souvent un rôle de distributeurs privilégiés des plus grands fonds, en les proposant à leur clientèle comme alternatives ou compléments aux produits d’épargne traditionnels. La véritable distinction entre les différentes stratégies d’épargne réside davantage dans le niveau d’aversion au risque de chaque investisseur. Certains privilégieront la sécurité des placements bancaires classiques, tandis que d’autres, plus enclins à diversifier et à chercher du rendement, s’orienteront vers les OPCVM.