Tunisair a convoqué ses actionnaires à une double Assemblée générale ordinaire (AGO) et extraordinaire (AGE), qui se tiendra le mercredi 10 septembre 2025 au siège social de la compagnie. Ces assemblées porteront sur les états financiers de l’exercice 2021.
Parmi les points inscrits à l’ordre du jour de l’AGO, figure l’affectation du résultat de l’exercice 2021, marqué par une perte de 265,998 Mtnd, après modifications comptables. En conséquence, les pertes cumulées s’élèveront à 1 813,389 Mtnd au 31 décembre 2021. À noter que ce résultat, bien que déficitaire, reste meilleur que les prévisions du dernier rapport sur les entreprises publiques, lequel anticipait une perte de 413,500 Mtnd pour l’année 2021.
L’AGO sera également appelée à approuver la cooptation de trois nouveaux administrateurs Habib Toumi, représentant de l’Office de l’aviation civile et des aéroports, Tarek Bouazizi, représentant du ministère du Transport, et Mohamed Mahdi Haloui, représentant de l’Office national du tourisme tunisien.
Autre point majeur: le conseil d’administration soumettra aux actionnaires une proposition d’émission d’un emprunt obligataire sans appel public à l’épargne, pour un montant de 150 Mtnd. Le conseil recevra les pouvoirs nécessaires pour procéder à cette émission, en une ou en plusieurs tranches, dans un délai maximum de 12 mois suivant la tenue de l’AGO. Il fixera également les conditions et modalités de l’opération.
L’AGE, quant à elle, sera consacrée au vote sur la continuité de l’exploitation de la société, conformément aux dispositions de l’article 388 du Code des sociétés commerciales.
L’emprunt obligataire permettra à Tunisair de bénéficier d’une enveloppe de liquidités importante, qui facilitera la poursuite de son activité et réduira sa dépendance aux financements bancaires. Il s’agit là d’un signal positif: les responsables semblent enfin enclins à envisager des solutions concrètes pour sortir d’une crise qui perdure depuis plus de dix ans.
Cependant, cette mesure ne saurait suffire à elle seule. Une injection de fonds propres demeure indispensable, car la compagnie ne peut continuer à fonctionner durablement avec un déficit aussi important dans ses capitaux propres.